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Essai BMW Série 3 (2019) : la reine est morte, vive la reine !

16/12/2018

Depuis quelques années, des concurrentes très énervées tournaient autour du trône de la BMW Série 3, reine désignée des berlines sportives. Dotée d'un châssis à nouveau très affûté, la nouvelle Série 3 reprend l'avantage, au moins sur le plan dynamique. Premier essai en version 320d de 190 ch.

En dépit de la montée en puissance des SUV, la berline Série 3continue à personnifier l’image de BMW bien plus que ses camarades de gamme. Elle reste l’incarnation de la sportivité bon chic bon genre associée depuis plus d’un demi-siècle au constructeur. Plus prosaïquement, il s’agit avec ses dérivés break Touring et coupéSérie 4de l’un de ses modèles les plus vendus du monde. La conception de la Série 3 septième du nom, baptisée « G20 », a été comme toujours confiée aux bons soins de Monsieur Plus. Par rapport à sa devancière F30, elle est plus longue de 8,5 cm, plus puissante et reçoit bien sûr une litanie de nouveaux équipements technologiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La masse de la nouvelle Série 3 diminue d’environ 50 kg selon les versions, ce qui apparaît presque décevant par rapport à certaines concurrentes comme l’Alfa Giulia ou la Peugeot 508, nettement plus sveltes. Elle prend bien soin de ne pas bousculer les traditions et adopte une esthétique proche de sa devancière, histoire d’être toujours infailliblement reconnaissable. Elle reçoit cependant comme toutes les BMW récentes des naseaux hypertrophiés, la discrétion n’ayant pas bonne presse en Chine, devenue pour elle un marché crucial. Mais c’est surtout sur son arrière et ses feux façon Lexus que les gardiens du temple n’en finissent pas de gloser.

 

320d et 330i au lancement en mars 2019

Au lancement, la nouvelle BMW Série 3 est proposée en version 320d de 190 ch et 330i de 258 ch que nous avons toutes deux essayées. Les deux motorisations évoluent en profondeur. Pour se conformer aux nouvelles normes antipollution, le 2.0 diesel passe à la suralimentation à deux étages, utilisant un petit et un gros turbo selon les régimes. Vu de près, ce moteur dont la pression d’injection atteint 2 500 bars s’apparente à une pièce d’orfèvrerie à l’impressionnante complexité mécanique. Plus simple, le 4 cylindres essence de la 330i reçoit pourtant de nombreuses modifications qui lui permettent de gagner 6 ch : pression d’injection augmentée, injecteurs multi-trous ou encore un vilebrequin plus léger.

 

Des prix en hausse pour la Série 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Côté tarif, l’inflation est nette puisqu’il faut compter 1 150 € d’augmentation pour la 320d en finition d’accès Lounge. La justification de la marque est attendue : la Série 3 offre un meilleur rapport équipement/prix que sa devancière. Il faut dire que BMW France a choisi d’emblée des dotations riches puisque les 320d comme les 330i recevront d’office la navigation GPS, l’interface Wi-Fi ou encore les applications connectées pendant trois ans. Le constructeur a cependant gardé le goût de la mesquinerie : il faut ainsi rajouter 180 € pour remplacer le ridicule réservoir de 40 litres par un modèle 59 litres sur la 320d, comme si l’autonomie n’était pas une des bonnes raisons d’acheter un diesel…

Source : L'Argus

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